Antoine: Adaptation de l'injection Bosch pour rouler à l'huile végétale recyclée

Dans ce tutoriel, je montre comment améliorer la combustion du carburant végétale dans un moteur thermique à injection indirecte à partir d'une injection Bosch. On ne présente plus la fiabilité de la marque !

Ici on peut voir les différents éléments d'injection qui sont montés sur la culasse. De bas en haut, la préchambre de combustion, la rondelle pare feu, l'écrou de serrage de préchambre (130Nm), le porte injecteur (80Nm)

Il est nécessaire de disposer d'outils spéciaux pour le démontage (douille 58 dents et extracteur à choc)

Clé dynamométrique et douille de 27 de porte injecteur

Vue de détail de la préchambre de combustion. Par le trou central est placé la bougie de préchauffage. Par le haut, la pulvérisation du carburant. Et en bas, les orifices pour permettre la détente du mélange dans la chambre de combustion

Le porte injecteur, qui est vissé dans la préchambre de combustion, permet le transfert du carburant sous pression venant de la pompe à injection jusqu'à l'injecteur situé à l'intérieur

Le porte injecteur est taré à une valeur d'usine (entre 120 et 150 bars selon la motorisation) afin de permettre la pulvérisation du carburant à une pression donnée. Il est possible de modifier cette pression en utilisant des rondelles calibrées et un banc de test

L'injecteur agit comme une vanne et permet au carburant de passer du porte injecteur à la préchambre de combustion à la pression réglée, via un petit orifice visible en partie centrale

Sur la partie haute du porte injecteur, on peut voir au centre le cône d'arrivée de carburant haute pression ainsi que les deux tétons d'arrivée de carburant basse pression (venant de la pompe à injection). Ces derniers permettent de remplir le porte injecteur de carburant afin de réaliser le graissage des pièces mobiles ainsi que de fournir une contre pression d'amortissement du carburant lors de la phase de fonctionnement

Avant l'ouverture du porte injecteur, on va le monter sur un banc de test pour connaitre la pression d'ouverture

Ici l'injecteur est taré à 120 Bars. A cette pression, du carburant est pulvérisé depuis la pointe d'injection

Apres démontage du banc de test, on positionne la partie haute du porte injecteur dans un étau, et avec la douille de 27 spécial, on peut dévisser le porte injecteur inférieur (ne pas utiliser une clé plate, via torsion, au risque de fissurer la partie inferieur du porte injecteur). Il est important de respecter ce sens de démontage, l'étau doit impérativement serrer la partir pleine de matière et non pas la couronne mince (il est possible de décoller les filets du porte injecteur avant désserrage en frappant au marteau les 6 pants, porte injecteur à plat)

Ici la vue éclatée du porte injecteur, avec de gauche à droite : porte injecteur inférieur, nez d'injecteur, aiguille d'injection, support interface, centreur, ressort, les rondelles rapportées, la rondelle d'usine, le porte injecteur supérieur

On dépose toutes ces pièces dans un récipient contenant du "white spririt" afin de les dégraisser.

NOTA !! à partir de ce point, vous devez manipuler les pièces avec précaution. Utiliser une soufflette pour sécher chaque élément avant manipulation.

Attention, le vent disperse les éléments 😉

On peut ensuite nettoyer les dépôts de calamine de la base du nez d'injecteur, ainsi que les portes injecteur avec une brosse annulaire abrasive (meule d'établi)

Ensuite on va roder la portée entre l'aiguille d'injection et le nez d'injecteur. Pour cela on utilise une poudre fine de polissage.

Cette étape est importante afin d'assurer un contact de surface parfait entre les cônes de l'aiguille d'injection et du nez d'injecteur et d'avoir une pulvérisation de carburant la plus fine possible.

En effet, ces deux pièces étant parfaitement cylindrique, leur orientation angulaire lors du remontage ne peuvent pas être remise à l'identique. Comme la pointe d'injecteur s'ouvre et se ferme plusieurs dizaines de fois par seconde à forte pression, un léger matage se forme sur les surfaces coniques d'appui. Le rodage par friction et ponçage permet de gommer les imperfections de surface.

Pour faire cela, on dépose un peu de poudre sur la partie conique de la pointe d'injection, et à l'aide d'une visseuse électrique, à faible vitesse, on introduit les deux pièces mobile ensemble pour réaliser le rodage

Vient ensuite l'étape de sur tarage des injecteurs. Pour cela on utilise des rondelles calibrés (5 ou 10 bars), afin de modifier la compression du ressort (entre 170 et 190 bars. Ne pas dépasser 200 Bars)

Apres remontage de l'ensemble d'injection, on test à nouveau sur le banc la pression d'ouverture de l'injecteur. Les pression de tarage ne doivent pas s'écarter de plus de 5 bars entre les injecteurs. On test également la pulvérisation qui doit être sous forme brumeuse avec un petit bruit de craquement et non pas sous forme de jet.